Existe-t-il un lien entre douleur et humeur?

Il est connu que la douleur physique peut nous empêcher de vaquer à nos occupations et loisirs préférés.  Cette perte de sens occasionnée par la diminution de la qualité de vie peut nous amener à nous sentir déprimés ou anxieux. 

Mais saviez-vous que vos humeurs peuvent aussi influer sur votre bien-être physique?

Plusieurs études ont pu démontrer que les émotions négatives ont un impact sur plusieurs paramètres physiques comme le seuil de tolérance à la chaleur, la qualité du sommeil, les troubles gastro-intestinaux et les douleurs arthritiques.

D’autres études ont révélé que les personnes aux prises avec des symptômes dépressifs ou anxieux développent plus de douleurs au dos et au cou!

Évidemment, la relation entre l’humeur et la douleur est complexe et va dans les deux sens. L’un peut influencer l’autre et vice-versa. Ainsi, pour éviter que la douleur ne devienne chronique, ne serait-ce pas utile d’agir simultanément sur le bien-être psychologique et physique?

Qu’en est-il des émotions positives?

On peut affirmer que les émotions positives comme la joie, l’enthousiasme, la reconnaissance, la fierté, etc. présentent des facteurs de protection contre les douleurs physiques et l’état psychologique déprimé ou anxieux.

De saines habitudes de vie sont un premier pas dans la bonne direction.  Un sommeil réparateur, la pratique d’activités physiques et une alimentation saine sont deux éléments à considérer. Briser l’isolement et s’enrichir de contacts sociaux bienfaisants sont également des solutions simples à envisager.

La pratique régulière de la relaxation et la méditation peuvent aussi apporter un sentiment de mieux-être. 

Se libérer de la douleur

Sachez qu’il peut être difficile de s’orienter lorsqu’on se sent prisonnier de sa douleur. La première étape essentielle est de se reconnaitre dans cette situation et de vouloir s’aider et s’impliquer pour changer les choses.  Pour vous épauler, plusieurs professionnels de la santé peuvent être mis à contribution.

Parfois, l’ajout d’une médication recommandée par son médecin s’avère également nécessaire pour entreprendre le changement. 

Au plan physique, lorsque la douleur devient un facteur limitant à la pratique d’une activité, les physiothérapeutes peuvent aussi vous aider.

Par Pierre Gastaldello, physiothérapeute à la Clinique de physiothérapie du Cégep