Que sont les violences sexuelles?

La notion de violence sexuelle désigne toute conduite ou abus à connotation sexuelle qui se manifeste, une ou plusieurs fois, par des paroles, des comportements ou des gestes non désirés, obligeant une personne à subir, à accomplir ou à être confrontée à des actes d’ordre sexuel sans son libre consentement ou sous la menace de représailles.

Les violences sexuelles regroupent plusieurs catégories d’actes et de comportements, en personne et en ligne, dont les conséquences sont toujours dévastatrices pour les personnes qui en sont l’objet. Elles sont partout, prennent de multiples formes et font malheureusement partie intégrante de notre environnement, de notre culture.

Des exemples d’acte à caractère sexuel :

Faire des gestes ou dire des paroles obscènes, poser des regards insistants ou déplacés, siffler ou interpeller de façon suggestive, faire des remarques à caractère sexuel sur l’apparence ou l’habillement, faire des commentaires ou avoir des comportements sexistes tels des blagues et des taquineries à teneur sexuelle, intimider, poser des gestes intrusifs qui ne respectent pas l’intimité ou l’espace personnel des autres, menacer ou harceler des personnes en ligne en faisant l’usage de références sexuelles, tenir des commentaires violents et haineux à connotation sexuelle, etc. Au quotidien, nous sommes témoins, victimes, voire à l’origine de plusieurs de ces gestes.

Le harcèlement sexuel :

Le harcèlement sexuel représente tout acte à connotation sexuelle ressenti comme non désiré par la personne qui le subit. Il s’agit généralement du comportement d’une personne qui cherche à s’imposer dans la vie intime et sexuelle d’une autre, contre son gré. Il ne s’agit pas d’une forme de séduction. La gravité et les dommages du harcèlement sexuel s’intensifient en fonction du caractère répétitif, voire obsessionnel, que cela implique.

Les agressions sexuelles :

Incidents graves et criminels (attouchements, agrippement, viol, baisers ou caresses non désirés, rapports forcés, etc.) dont les conséquences sur la santé entraînent des troubles psychologiques, des blessures, des réactions physiques, en plus d’avoir des répercussions sociales importantes telles l’isolement, la peur ou le suicide.

  • On constate que dans la majorité des cas d’agressions sexuelles (86,3 %), la victime connaît l’auteur du crime, qu’il s’agisse d’un membre de la famille, de l’entourage, d’un ami, d’un partenaire ou d’un ex-partenaire[1].
  • Plus de la moitié des agressions sexuelles déclarées (54 %), sont survenues dans un établissement commercial ou institutionnel (bar, restaurant, commerce, parc, etc.)[2].

Les violences sexuelles et leur omniprésence contemporaine reposent sur une culture qui tend à banaliser celles-ci via différents phénomènes tels que l’hypersexualisation, l’objectification du corps humain et la culture du viol. Les jeunes filles et les femmes sont particulièrement visées et victimes de ces phénomènes.


[1] Infractions sexuelles au Québec : Faits saillants 2014. Ministère de la sécurité publique, Gouvernement du Québec, 2016, 42 p.

[2] Les différences entre les sexes en ce qui touche les crimes violents déclarés par la police au Canada. Roxan Vaillancourt, Statistiques Canada, 2008, 25 p.